Fonctionnement du muscle squelettique

Les muscles squelettiques représentent une des deux sortes de muscle strié. Ils jouent le rôle de l'effecteur dans le cas d'un réflexe myotatique et ont pour fonction d'assurer la motricité du corps (deplacement du squelette) grâce à leur contraction. Parmi les muscles striés squelettiques les plus connus, on peut citer les biceps, les quadriceps ou les abdominaux.

La structure et l'ultrastructure du muscle squelettique

ILe muscle squelettique est composé d'un ventre et de tendons assurant les attaches sur les os. Dans le ventre, les faisceaux de fibres musculaires sont emballés dans le tissus conjonctif.

Les fibres musculaires sont des cellules allongées et différenciées limitées par une membrane appelée sarcolemme. Le cytoplasme appelé sarcoplasme contients plusieurs noyaux périphériques et une double striation centrale.

           

des coupes transversales des muscles squelettiques striés montrant des fibres musculaires de diamètres différentes. Les nauyaux périphériques en (1) Le fibres musculaires sont séparées d'un tissu conjonctif (2 et 4) qui contient des capillaires sanguins (3)

        

Des coupes longitudinales des muscles squelettiques montrant des fibres musculaires parallèles et striées contenant plusieurs noyaux périphériques.

En microscopie optique, la fibre musculaire montre un aspect strié du aux myofibrilles, d'où le qualificatif affecté à ce type de muscle. Les myofibrilles forment des cylindres disposés parallèlement formés d'une alternance des bandes sombres appelées disques A et des bandes claires appelées disques I. Chaque disque sombre (A) présente au milieu une zone claire appelée strie ou bande H et chaque disque claire (I) présente un trait sombre appelé  strie Z

 

Une striation longitudinale déterminée par la disposition parallèle de toutes les myofibrilles d'une même fibre musculaire

Une striation transversale répétitive déterminée par la superposition des bandes A, des bandes I, des stries Z et des srties H de toutes les myofibrilles d'une même fibre musculaire.  

Le microscope électronique montre que le myofibrilles sont formées par deux types de myofilaments protéiques: les myofilaments de myosine et les myofilaments d'actine.

Les myofilaments de myosines sont localisées uniquement au niveaux des disques sombres A. Les myofilaments d'actine sont localisées au niveaux des disques sombes A et au niveaux des disques claires I mais ils sont absents au niveaux des stries H.



Le mécanisme de la contraction

 

L'étirement consiste à un allongement des sarcomères (élargissement des stries H et des 1/2 des disques claires (1)) par contre la contraction consiste à un raccourcissement des sarcomères (réduction des 1/2 des disques claires (3) et rétrécissement des stries H grâce au glissement des myofilaments d'actines entre les myofilaments de myosine). 

Au microscope optique: La contraction consiste à un raccourcissement des sarcomères:

Les disques sombres A (en bleu foncé) restent intactes

Rétrécissement des stries H (en bleu clair)

La réduction des 1/2 des disques claires I (en jaune) 

Au microscope électronique: La contraction consiste à un glissement des myofilaments d'actine (en rouge) entre les myofilaments de myosine (en bleu) ce qui entraine:

Le raccourcissement du sarcomère

Le rétrécissement des stries H

La  réduction des 1/2 des disques claires (3)

La plaque motrice 

Le muscle squelettique est innervé par un neurone moteur appelé motoneurone. La jonction entre le motoneurone et la fibre musculaire est une synapse neuromusculaire appelée une plaque motrice

 

Une même fibre nerveuse innerve plusieurs fibres musculaires. L'ensemble formé par le motoneurone et les fibres musculaires innervées constituent une unité motrice.

 

Un muscle est formé des milliers des fibres musculaires. Chaque motoneurone innerve un ensemble des fibres musculaires, donc un muscle est constitué de plusieurs unités motrices. La force développée par un muscle dépend du nombre des unités motrices activées et recrutées.

 

 

 

 

Le microscope électronique montre que l'élément présynaptique (bouton synaptique) et l'élément postsynaptique (fibre musculaire) sont séparés d'une fente synaptique. La membrane postsynaptique (le sarcolemme) est très repliés. L'ensemble des replies forment une appareil sous-neural qui augmente la surface de contact entre les deux éléments pré et postsynaptique.

 

Le rapport entre l'activité mécanique et les activités électriques et thermiques

La secousse musculaire représente l'activité mécanique du muscle squlettique.

♦Avant la stimulation, on enregistre une faible tension musculaire qui correspond au tonus musculaire

♦La stimulation efficace, déclenche après un certain temps de latence (1) un tracé appelé une secousse musculaire qui présente deux phases: 

 

Une phase de contraction (2): la phase ascendante au cours de laquelle la tension musculaire augmente progressivement

Une phase de relâchement (3): la phase descendante au cours de laquelle la tension musculaire diminue progressivement pour retrouver sa valeur initiale.

 

On peut enregistrer les activité électriques et mécaniques d'un muscle. Le potentiel d'action musculaire (PAM) représente l'activité électrique du muscle.

 

Le PAM est toujours enregistré pendant le temps de la tence de la secousse musculaire. Le PAM précéde donc la secousse musculaire: l'activité électrique précéde l'activité mécanique. Donc l'activité électrique (PAM) déclenche l'activité mécanique (contraction musculaire)

 

Toute activité mécanique est accompagnée d'un dégagement de la chaleur et d'un rechauffement de l'organisme. On peut mesurer la quantité de la chaleur dégagée au cours d'une activité mécanique.

1: Chaleur de contraction

2: Chaleur de relâchement

3: Chaleur initiale

4: Chaleur retardée

 

Dégagement de la chaleur par          Dégagement de la chaleur par                                    un muscle placé dans un milieu        un muscle placé dans un milieu                                   riche en oxygène (milieu anérobie)    pauvre en oxygène (milieu anaérobie)

Le dégagement de la chaleur au cours d'une activité mécanique confirme que le muscle est le siège des ractions chimiques exothermiques (productrices d'énergie thermique). La chaleur retardée n'est dégagée que dans un milieu aérobie donc les fibres musculaires se produit deux types de réactions chimiques exothermiques:

Réactions chimiques exothermiques aérobies qui dégagent la chaleur retardée

Réactions chimiques exothermiques anérobies qui dégagent la chaleur initiale.

 

Les sources de l'énergie musculaire

 

La molécule d'ATP représente la source principale de l'énergie musculaire. L'hydrolyse de l'ATP produit de l'énergie chimique nécessaire à la contraction musculaire.


Dans un muscle, les réserves d’ATP sont faibles : » 5 mmol / kg de muscle. A ces réserves peut correspondre une contraction de quelques secondes (2 à 3). La régénération (resynthèse) de l’ATP est donc obligatoire.Il existe deux voies de la régénération de l'ATP

La voie Rapide

Elle permet une restauration immédiate de l'ATP. En effet, lors de contraction très brèves, de l'ordre de quelques secondes, le taux d'ATP dans le muscle reste constant. Il existe donc un processus  immédiatde restauration de l'ATP. Il ne nécessite pas d'oxygène et se réalise sans formation d'acide lactique, d'où son nom de voie anaérobie alactiqueLes réserves de créatine phosphate (CP) sont de 20 mmol / kg. Ce n’est pas suffisant: ça correspond à une contraction de 10 secondes.


La voie Lente

Lorsque la demande en ATP dépasse les possibilités de la voie précédente (durée supérieure), l'organisme utilise la voie anaérobie lactique. Lors de cette réaction, la cellule musculaire utilise les molécules organiques mise en réserve dans son cytoplasme (utilisation de la molécule de glycogène) 

La glycolyse anaérobie conduit à la formation d’acide lactique ce qui gêne la contraction musculaire et provoque des douleurs et des crampes musculaires. Cette glycolyse anaérobie a un mauvais rendement énergitique: 2 molécules d'ATP

 Lorsque la contraction musculaire se prolonge,  La voie aérobie des oxydations respiratoires dans les mitochondries se met en route.

Pour que l'effort soit maintenu, il faut absolument qu'il y est hydrolyse aérobie du glucose. Lors des contractions lentes ou au repos, la plus grande partie de l'approvisionnement en ATP est assurée par la respiration cellulaire aérobie. La respiration cellulaire aérobie se déroule dans les mitochondries, elle nécessite la présence d'oxygène et fait intervenir une suite de réactions complexes (cycle de Krebs - chaîne respiratoire de transport d'électrons) appelée phosphorylation oxydative. La glycolyse aérobie présente un rendement énergitique très élèvé: 38 molécules d'ATP

Il existe trois voies de la régénération de l'ATP

La voie anaérobie alactique: régénération de l'ATP grâce à des réaction chimique qui ne nécessitent pas de l'oxygène et qui ne produisent pas l'acide lactique, essentiellement par dégradation de la phosphocréatine. Elle permet une restauration immédiate de l'ATP dans le cas des contractions très brèves, de l'ordre de quelques secondes: activité intense et brusque ne dpassant pa 10 secondes.

La voie anaérobie lactique: Régénération de l'ATP grâce la glycolyse anaérobie: réaction d'hydrolyse de glycogène en absence d'oxygène et produisant l'acide lactique. cette voie intervient pour des activités mécanique d'une durée comprise entre 10 seconde et 1 à 2 minutes.

La voie aérobie: Régénération de l'ATP grâce à l'oxydation des produits organiques (Glucose et lipides) si l'activité mécanique dépasse une durée de 1 à 2 minutes. 

La conversion de l'énergie chimique en énergie mécanique


Bilan